Le loto de l'éducation...

Publié le par vylma

Samedi, j'ai assité aux obsèques d'un de mes grands oncles. Je suis triste pour cet homme que j'admirais, mais je me dis que c'est dans l'ordre des choses. Il y a eu une longue et belle vie pleine d'aventures de mon point de vue et j'espère que c'est comme cela qu'il voyait sa vie. J'espère qu'il a été heureux et fier du bilan de sa vie.

Même si cela m'attriste et me touche, ce n'est pas "injuste" comme le décès la semaine dernière aussi d'une connaissance de 51 ans qui laissent femme et enfants. Une vie arrêtée alors qu'il avait encore tellement de choses à faire, à voir, à apprter aux autres... Les vies de ses proches qui ne seront plus les mêmes. Des enfants qui n'auront pas leur papa pour les moments importants de leur vie.

Mais la vie est ainsi faite...

 

Samedi, j'ai assisté à la cérémonie religieuse en mémoire de mon grand oncle. Je ne suis abolument pas croyante. Enfin, je crois, j'ai mes convictions, mais je ne crois pas les discours des différentes religions.

Ainsi, pendant les cérémonies religieuses, je n'écoute pas les discours, certains pouvant m'ulcérer au plus haut point (souvenir souvenir d'un mariage pendant lequel le prêtre nous a fait un sermon disant que s'aimer sans se marier à l'église est un amour sans aucune valeur, "de pacotille"... Vous avez dit tolérance?). Bref, je ne mets pas tout le monde dans le même sac. Je sais que certains sont très biens et très cohérents avec les valeurs de respect. Mais bon, je n'écoute pas...

Dans le cas d'obsèques, je préfére passer ce temps à mener une réflexion personnelle sur ce que représente le défunt pour moi, ce que cette personne m'a apporté, mais aussi sur le sens de la vie, sur les "directions" qu'on peut donner à sa vie, ...

Lors de cette réflexion, samedi, quelque chose m'a frappé.

Mon grand oncle a eu une vie pleine d'aventures. Vivre une longue période en Afrique juste après la guerre devait être une sacrée avanture... Dans son activité professionnelle, il a fait parti des pionner d'un domaine que je tairais ici. Sa carrière professionnelle a été brillante. Il était d'une intelligence et d'une vivacité d'esprit rare.

Mon grand défaut est de tout comparer. J'ai donc comparé cet homme à sa soeur, ma grand mère. Cette femme n'a jamais travaillé, a toujours été et est toujours d'un égoïsme et d'un égocentrisme rare, n'est jamais sorti de la maison d'où elle est née, n'a pas l'intelligence de voir que ce qu'elle dit fait énormément de mal à ses proches.
Alors que mon grand oncle ne se vantait jamais de ce qu'il avait pu acocmplir dans sa vie, ma grand mère se prenait pour une résistante pour la seule raison qu'elle avait dit un jour, pendant la guerre, à une femme vêtue en bleue de faire attention car les allemands arrivaient. Selon elle, les allemands détestaient les gens habillés en bleu...

Comment ces deux êtres, issus du même sang et surtout de la même éducation, ont pu devenir des personnes aussi différentes?

Et là, j'ai eu peur. Je me suis rendu compte d'une chose très perturbante... Quelle que soit l'éducation que nous donnons à nos enfants, ils peuvent évoluer dans le meilleur, comme dans le pire.

Faire de son mieux pour son enfant, lui donner l'exemple de bases saines et solides, d'une vie équilibrée et épanouissante, n'est certainement pas suffisant à en faire un être heureux et épanoui.

Cela fait énormément peur, mais cela rassure aussi. En effet, cette vision des choses permet de réaliser que des enfants ayant eu des parents toxiques peuvent, grâce à leur volonté, devenir des êtres équilibrés et épanouis, brisant le cycle de transmisison de "toxicité parentale" de génération en génération.

Des conditions initiales identiques donnent des résultats imprévisibles dont le champ des possibles n'est même pas imaginable! Bref, un vrai système chaotique...

 

Cette idée est vraie, forte, mais elle ne me paraît pas complète.

Tout l'univers des possibles est accessibles pour un enfant, quelle que soit son éducation. Mais bon, il faut aussi résonner en terme de statistiques...

Des enfants ayant eu de parents toxiques ont tout de même plus de "chance'" de devenir des parents toxiques. Devenir des êtres sereins et épanouis leur demandera un travail sur eux, une remise en question de leur éducation, un questionnement des éléments fondamentaux de construction de leur personnalité, une réflexion profonde sur ce qu'il ont vécu. Devenir des parents aimants et respectant leurs enfants sera un effort, une innovation de chaque jour, n'ayant pas eu la chance de connaître celà.

A mon sens, tout celà sera certainement plus facile pour des enfants ayant eu des parents "normaux".

Il me semble donc que les conditions initiales ne réduisent pas le champ des possibles, mais oriente dans une direction plutôt qu'une autre. Toutefois, les lois de la statistique s'appliquent. Ce n'est pas parce qu'un événement à une probabilité très très faible d'arriver qu'il ne nous arrivera pas!

Ce ne sont pas les gagnants du loto qui vont me contredire ;-)

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